Plébiscitée tant par les entreprises françaises que par les jeunes diplômé(e) s, la formule V.I.E reste limitée dans le temps de par la règlementation. Pourtant une solution existe pour pérenniser les avantages de ce dispositif.

Nous décrirons dans un premier temps comment fonctionne le V.I.E puis nous aborderons comment maintenir un schéma « gagnant – gagnant » en toute conformité.

Business France gère ce dispositif développé conjointement par le Ministère de l’Economie et des Finances français et le ministère des affaires étrangères pour favoriser le développement du commerce extérieur de la France.

Le VIE, ainsi que le moins connu V.I.A (Volontariat International en Administration) permettent à un jeune diplômé d’effectuer une mission professionnelle à l’étranger d’une durée significative en début de vie professionnelle et ce, parfaitement encadrée sur le plan légal.

Le candidat à cette mobilité devra répondre aux conditions suivantes :

  • être de nationalité européenne
  • être titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur
  • avoir entre 18 et 28 ans la veille du départ en mission à l’étranger

Initialement développée comme alternative au service militaire français, la formule s’adresse désormais aussi aux jeunes femmes.

Une entreprise française qui a une entité à l’étranger pourra offrir un V.I.E au jeune diplômé en lui confiant une mission dans cette structure hors hexagone.

En effectuant cette mission professionnelle à l’étranger, ce jeune aura un statut d’agent public du Ministère. Il n’aura pas de relation contractuelle avec l’entreprise mais signera une lettre d’engagement avec Business France qui prendra en charge les formalités d’obtention de visa, si besoin, la gestion de sa couverture sociale et le versement de sa rémunération.

Après avoir signé une convention avec l’entreprise française, Business France facturera tous les mois cette société avec le salaire du V.IE, le montant de sa couverture sociale et ses frais de gestion.

Cette formule se révèle très avantageuse pour le jeune V.I.E puisqu’il accède à une expérience professionnelle à l’international en tout début de carrière et ce, pour une durée significative (les missions sont possibles pour des durées de 6 à 24 mois).

Bien au-delà d’une indemnité de stage, il touchera une rémunération nette sociale et fiscale appelée IFE (Indemnité Forfaitaire d’Entretien) composée d’une part fixe identique à tous les volontariats internationaux de 749,33 € depuis Juillet 2022 complétée par une indemnité géographique dont le montant varie en fonction du coût de la vie du lieu d’affectation. Une indemnité logement peut compléter ces émoluments fixés par l’Etat.

Une bonne protection sociale comprenant une assurance retraite, une couverture maladie – frais de santé pour le jeune, voire pour son conjoint s’il est marié, et une assurance responsabilité civile vie privée s’ajoutent au package.

Enfin, le V.I.E bénéficie d’un excellent réseau de diplômés ayant le même statut.

 

Quant à l’entreprise française, nombreux sont ses intérêts : gestion administrative décentralisée via Business France, moyen de « tester » le jeune diplômé avant de l’embaucher, coût réduit de l’IFE comparé à celui d’une expatriation.

Au-delà de ces nombreux avantages, l’ultime est celui de pouvoir bénéficier d’une ressource qualifiée non comptabilisée dans l’effectif de l’entreprise ce qui s’avère précieux en situation de gel des embauches.

Aussi, l’entreprise souhaitera prolonger une telle aubaine mais la réglementation est claire : un VIE peut être renouvelé une fois sans jamais dépasser 24 mois (18 pour les USA en raison des contraintes liées à l’immigration).

Penchons-nous désormais sur la formule de Portage Salarial International (PSI). Il s’agit de faire appel à une société (externe au Groupe) qui devient l’employeur du salarié dans le pays d’accueil et s’assure des formalités en matière

  • D’immigration : demande de visa, permis de résidence, permis de travail
  • Juridique : rédaction du contrat de travail dans le Pays d’Accueil et versement de la paie locale
  • Sociale : paiement des cotisations sociales locales obligatoires
  • Fiscale : versement de l’impôt personnel sur le revenu dans le Pays d’Accueil

La société de PSI signera un contrat avec l’entreprise donneuse d’ordre puis lui adressera tous les mois une facture comprenant le salaire brut du salarié porté (salaire net convenu + cotisations sociales locales et impôt local) ainsi que ses frais de gestion.

De nombreuses raisons conduisent à s’intéresser au Portage Salarial International : pas de visibilité sur l’intégration à très long terme du collaborateur, gain de temps et d’argent, plus de quota pour engager un expatrié dans le Pays d’Accueil et besoin de ressources qualifiées dans un contexte de gel des embauches dans le Groupe.

Aussi, le portage salarial international s’avère une prolongation idéale pour garder dans la structure d’accueil un jeune diplômé ayant fait ses preuves depuis plusieurs mois, sans l’intégrer dans son effectif, sans couperet de limite dans le temps, tout en continuant avec une gestion administrative décentralisée.